L'UNSED finance le projet Variants pour une somme de 6000 €

Amélioration des outils diagnostiques chez les patients atteints de syndromes d’Ehlers-Danlos non vasculaires : mise en évidence de la pathogénicité de variants génétiques rares grâce à des études fonctionnelles.

Collaboration entre :

– Dr Benistan, site constitutif adulte du centre de référence des syndromes d’Ehlers- Danlos non vasculaires.

– Valérie Allamand, Inserm UMRS974, Sorbonne Université – GH Pitié- Salpêtrière

– Corinne Métay, Unité Fonctionnelle de cardiomyogénétique et myogénétique moléculaire et cellulaire, Centre de Génétique Moléculaire et Chromosomique, GH Pitié Salpêtrière

– l’UNSED, Union Nationale des Syndromes d’Ehlers-Danlos.

Résumé :
Les syndromes d’Ehlers-Danlos (SED) constituent un groupe hétérogène de maladies génétiques rares du tissu conjonctif caractérisées par une triade commune : hypermobilité articulaire, hyperextensibilité cutanée et fragilité des tissus.

Ce sont des maladies multi-systémiques responsables de situation de handicap qui peuvent se déclarer dès l’enfance. Elles sont dues à des anomalies génétiques des composants du tissu conjonctif tels les collagènes.

Il existe 13 types de SED dont le diagnostic repose sur des critères cliniques définis qui complètent la triade et sur une confirmation génétique, à l’exception du SED de type hypermobile (SEDh) dont les bases moléculaires sont encore inconnues.

Le diagnostic du SEDh est donc uniquement clinique alors qu’il s’agit du type le plus fréquent, représentant 80% des patients atteints de SED.

Bien que les premiers symptômes apparaissent durant l’enfance, le tableau clinique peut-être incomplet tant que l’enfant n’a pas terminé sa croissance, ce qui nécessite une réévaluation régulière du diagnostic.



Les patients atteints de SEDh présentent une hypermobilité articulaire généralisée qui les rendent très souples et capables de se contorsionner. Ils souffrent également d’entorses et/ou de luxations à répétition, de fatigue chronique et de douleurs difficiles à soulager et parfois invalidantes qui peuvent devenir chroniques.

En particulier, les enfants malades se fatiguent rapidement, ils présentent des difficultés à écrire, à rester assis très longtemps ou à porter leur livres et cahiers, ce qui complique leur scolarisation.

Il est cependant important qu’ils continuent à maintenir une activité physique et scolaire adaptées à leurs capacités. Actuellement, il n’existe aucun traitement spécifique des SED. La prise en charge est uniquement symptomatique et repose sur une approche pluridisciplinaire personnalisée et adaptée à l’âge.

Afin de développer des outils diagnostiques pour le SEDh et des solutions thérapeutiques ciblées et adaptées, il est important de mieux comprendre les mécanismes moléculaires sous-jacents. Dans notre cohorte, 17% des patients SEDh présentent des variants génétiques d’intérêt. Certains de ces variants, rares, sont décrits comme des variants de signification inconnue (VSI).

A ce jour, leur pathogénicité dans les SED n’ayant pas encore été établie, ils ne peuvent pas être rendus comme responsables de la maladie. Les études de ségrégation familiale, réalisées en cas de VSI, ne permettent pas toujours de conclure sur leur pathogénicité.

Nous proposons donc d’approfondir l’étude des conséquences fonctionnelles de ces VSI afin d’apporter des réponses aux malades en errance diagnostique. Ces études fonctionnelles seront réalisées sur les échantillons biologiques (fibroblastes en cultures et cryosections de biopsies cutanées) issus des patients atteints de SED et porteurs de ces VSI. Cela pourrait permettre de développer un nouvel outil diagnostique dans les SEDh et de proposer un conseil génétique approprié aux familles.

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