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Transmission : Autosomique récessif

Critères majeurs :

  1. Hypotonie musculaire congénitale, et/ou atrophie musculaire, qui s’améliore avec l’âge
  2. Contractures articulaires proximales (genou, hanche et coude)
  3. Hypermobilité des articulations distales

Critères mineurs :

  1. Peau fragile et molle
  2. Cicatrice atrophique
  3. Retard du développement moteur
  4. Myopathie observée lors d’une biopsie musculaire

Critères minimaux évocateurs du SEDmc

À l’adolescence et à l’âge adulte :

Critères cliniques minimaux évocateurs du SEDm

Critère majeur (1) -hypotonie musculaire congénitale, qui s’améliore avec l’âge +/-

Soit : un autre critère majeur-Et/ou : trois critères mineurs.

Le test moléculaire de confirmation est obligatoire
pour parvenir à un diagnostic final.

Bases moléculaires :

Le SEDm est causé par des mutations hétérozygotes ou bialléliques dans COL12A1, codant pour  le collagène de type XII. Le phénotype clinique se superpose fortement avec les myopathies liées au collagène de type VI, à savoir la myopathie de Bethlem et la dystrophie musculaire congénitale d’Ullrich.

On ne sait pas encore si d’autres  gènes, encore à découvrir, sont  associés à ce phénotype.

Vérification du diagnostic :

Le criblage moléculaire, par reséquençage ciblé d’un panel génique qui comprend COL12A1,est indiqué. Un tel panel de gènes comprend également d’autres gènes associés à des phénotypes qui se superposent cliniquement avec le SEDm, tels que COL6A1, COL6A2etCOL6A3.

Alternativement, un WES peut être  effectué. Quand aucune mutation causale n’est identifiée, ou une seule, cette approche devrait être complétée par une stratégie de détection CNV en vue de  mettre  en  évidence  d’importantes  suppressions  ou  duplications  dans  ces gènes.

L’absence de ces résultats de confirmation n’exclut pas le diagnostic, car des types spécifiques de mutations (p. Ex. Mutations introniques profondes) peuvent ne pas être détectés par les techniques moléculaires de diagnostic standard et d’autres gènes peuvent être associés à ce phénotype.

Dans le cas où aucune mutation COL12A1 ne  serait  identifiée  par  des  diagnostics  alternatifs,  en particulier le collagène VI-Ullrich associé à la myopathie congénitale musculaire, la myopathie de Bethlem, devrait être envisagée.

Notes de bas de page

  1. Jusqu’à présent, cinq familles ont été signalées : quatre avec une maladie autosomique dominante et une avec une maladie autosomique récessive. Les frères et sœurs affectés de la famille souffrant d’une maladie autosomique  récessive ont une forme plus grave de l’affection que les patients montrant une hérédité autosomique dominante [Zou et al., 2014].
  2. Biopsie musculaire et études de culture de fibroblastes de la peau : le diagnostic peut être évoqué chez les patients qui subissent une biopsie musculaire et/ou chez qui une lignée de fibroblastes est établie. En ce qui concerne la  forme récessive autosomique dans laquelle il n’y a pas de collagène XII produit, l’immunocoloration a montré l’absence de détection ducollagène XII. Dans les mutations faux-sens qui conduisent à des formes  autosomiques   dominantes, le collagène XII peut être anormalement sécrété.
  3. Le  modèle  myopathique  retrouvé  sur  une  biopsie  musculaire  peut  être évocateur,  mais  n’est  pas  diagnostique.  Récemment,  l’IRM  musculaire  a été développée comme une technique alternative non invasive permettant d’étudier l’atteinte musculaire, mais elle n’est pas suffisamment spécifique pour confirmer le diagnostic.

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