Vérification du diagnostic clinique : Le tri moléculaire par reséquençage ciblé au moyen d’un panel génique qui inclut au moins les gènes COL5A1, COL5A2, COL1A1 et COL1A2, ou par WES (Séquençage du Génome Complet) ou WGS (Séquençage de l’Exome Complet), est indiqué. Lorsqu’aucune mutation n’est identifiée, cette approche devrait être complétée par une stratégie de détection CNV (Variation du Nombre de Copies) pour identifier les larges délétions ou duplications.En cas d’indisponibilité des tests génétiques, les résultats de microscopie électronique à transmission (MET) (fleurs de collagène sur la biopsie cutanée)peuvent appuyer le diagnostic clinique, mais ne peuvent pas le confirmer.
L’absence de ces résultats de confirmation n’exclut pas le diagnostic, étant donné que des types spécifiques de mutations (par exemple des mutations introniques profondes) peuvent ne pas être détectés par les techniques moléculaires de diagnostic standard ; Toutefois, des diagnostics alternatifs devraient être envisagés en l’absence de (a) mutation(s) COL5A1, COL5A2, COL1A1 ou COL1A2.
SED classique (SEDc)
Classification du SED classique (SEDc)
Transmission: Autosomique dominant
Critères majeurs :
1.Hyperextensibilité de la peau (note de bas de page 1 et cicatrices atrophiques
2. Hypermobilité articulaire généralisée (HAG)
Critères mineurs :
Ecchymoses fréquentes (FN4)
Peau douce et molle (FN5)
Fragilité de la peau (ou déchirement traumatique)
Pseudotumeurs molluscoïdes (FN6)
Sphéroïdes sous-cutanés (FN7)
Hernie (ou ses antécédents)
Plis épicanthiques (FN8)
Complications de l’hypermobilité articulaire (par exemple, entorses, luxation/subluxation, douleur, pied plat flexible)
Antécédents familiaux d’un parent de premier degré qui répond aux critères cliniques
Critères Minimaux évocateurs du SEDc :
Critère majeur :
hyperextensibilité de la peau et cicatrices atrophiques
Plus-Soit : Critère majeur (2) –HAG-Et/ou : au moins trois critères mineurs
Le test moléculaire de confirmation est obligatoire pour parvenir à un diagnostic final.
Notes de bas de page
1.L’extensibilité de la peau doit être mesurée en pinçant et en soulevant les couches cutanée et sous-cutanée de la peau sur la surface antérieure au milieu de l’avant-bras non dominant comme décrit dans Remvig et al. [Remvig et al., 2009]. La peau est hyperextensible si elle peut être étirée au-delà d’une limite standard dans trois des zones suivantes : 1,5 cm pour la partie distale des avant-bras et la partie dorsale des mains ; 3 cm pour le cou, le coude et les genoux.
-2.Les cicatrices anormales peuvent varier en gravité. La plupart des patients présentent de nombreuses cicatrices atrophiques sur plusieurs sites (figure 1). Ceux-ci peuvent parfois être hémosidérotiques. Une minorité de patients sont plus légèrement affectés.
Suite
-3.La HAG est évaluée selon le score de Beighton; Un score de Beighton ≥ 5 est considéré positif pour la présence de HAG (Fig.2). Puisque la laxité diminue avec l’âge, les patients ayant un score de Beighton <5/9 peuvent être considérés comme positifs en se basant sur l’observation de leurs antécédents (voir « questionnaire en cinq points (5PQ)» (tableau 3).
-4.Les ecchymoses peuvent se produire n’importe où sur le corps, y compris les sites inhabituels. La zone prétibiale reste souvent tachée d’hémosidérine faisant suite à des contusions antérieures.
-5.Une anomalie subjective de la texture cutanée peut s’apprécier en touchant la peau
-.6.Les pseudotumeurs molluscoïdes sont des lésions charnues associées à des cicatrices, trouvées sur des points de pression (par exemple le coude, les doigts).
Suite
-7.Les sphéroïdes sous-cutanés (Fig. 1E) sont de petits corps sphériques durs, souvent mobiles et palpables sur les avant-bras et les tibias. Les sphéroïdes peuvent être calcifiés et détectables par voie radiologique.
-8.Les plis épicanthiques sont souvent observés dans l’enfance mais peuvent également l’être à l’âge adulte.•BasesmoléculairesPlus de 90% des patients atteints du SEDc ont une mutation hétérozygote dans l’un des gènes codant le collagène de type V (COL5A1 et COL5A2) [Symoens et al., 2012, Ritelli et al., 2013, Zoppi et al., 2015] (voir aussi « syndrome d’Ehlers-Danlos, type classique », par Bowen et al, ce numéro). Rarement, des mutations spécifiques dans les gènes codant le collagène de type I peuvent être associées à un phénotype de SEDc. Celles-ci comprennent COL1A1 c.934C> T hétérozygotes, remplacement p. (Arg312Cys) [Malfait etal., 2007a].
En outre, les mutations bialléliques COL1A2 qui conduisent à l’absence complète de la chaîne de collagène proα2 (I) peuvent également présenter un phénotype SED classique, mais ces patients risquent de développer des problèmes cardio-valvulaires sévères. De plus, l’hérédité de cette affection est autosomique récessive (voir aussi« SEDcardio-valvulaire ‘, ci-dessous, et « Syndromes d’Ehlers-Danlos, types rares », par Brady et al, ce numéro).
Le SDS-PAGE démontre une absence complète du (pro)collagène des chaînes (pro)α2 de type I extrait du derme [Schwarze et al., 2004, Malfait et al., 2006].
Si vous utilisez la traduction en français,veuillez informer qu’elle est réalisée par l’UNSED dans tous vos moyens de communications.
Suite
-7.Les sphéroïdes sous-cutanés (Fig. 1E) sont de petits corps sphériques durs, souvent mobiles et palpables sur les avant-bras et les tibias. Les sphéroïdes peuvent être calcifiés et détectables par voie radiologique.
-8.Les plis épicanthiques sont souvent observés dans l’enfance mais peuvent également l’être à l’âge adulte.•BasesmoléculairesPlus de 90% des patients atteints du SEDc ont une mutation hétérozygote dans l’un des gènes codant le collagène de type V (COL5A1 et COL5A2) [Symoens et al., 2012, Ritelli et al., 2013, Zoppi et al., 2015] (voir aussi « syndrome d’Ehlers-Danlos, type classique », par Bowen et al, ce numéro). Rarement, des mutations spécifiques dans les gènes codant le collagène de type I peuvent être associées à un phénotype de SEDc. Celles-ci comprennent COL1A1 c.934C> T hétérozygotes, remplacement p. (Arg312Cys) [Malfait etal., 2007a].